Je ne me suis pas épilée les aisselles depuis six mois. Certains penseront que c’est pour devenir cette féministe absolue, celle qui ne s’épile pas et qui brandit haut des pancartes dans les manifestations. Eh bien pas du tout.
Après la course Nike Paris Centre mi-octobre, je ne me suis plus épilée. Ca s’est fait très naturellement. Je déménageais à Londres, je commençais un nouveau travail qui m’angoissait terriblement; c’était bien le dernier de mes soucis que de m’épiler les aisselles. Et pourtant, ce n’est pas quelque chose de très chronophage. Je fais partie de celles qui passent un coup de rasoir sur les aisselles sous la douche toutes les 48h et on n’en parle plus. Seulement là, dans ma tête je me suis dit « on s’en fout ». Le mécanisme mental qui s’est fait c’est « je ne connais personne ici, je ne prévois pas spécialement de sortir faire la fête, il caille, je suis toujours en manches longues donc nique ».
J’ai tout d’abord remarqué que depuis quelques mois, la repousse de mes poils était de plus en plus lente et moins dense. Je me suis dit que ne pas me raser permettrait à mon corps de se rétablir, surtout quand on sait que le rasage est très agressif et traumatisant pour l’épiderme.
Et puis les occasions de sortir se sont présentées, j’ai été tentée de m’épiler mais en fait je me suis amusée à trouver des idées de tenues certes un peu plus pudiques, plus couvrantes (ouh la nonne) mais toujours aussi funs donc je ne me suis pas épilées, et nous voilà six mois plus tard, au poil.
Pourquoi je décide de sortir du placard le jour de la Journée Internationale de la Lutte pour les Droits des Femmes ? Est-ce que cette démarche qui était personnelle au début est devenue une revendication féministe ? Un peu oui. J’ai dégagé trois grands axes de réflexion (on se croirait en DST au lycée) à partir d’un moment de vie banal. Je ne compte plus le genre de discussions entre filles que j’ai eu, en toute détente à parler de nos vies, de nos règles, de nos poils… Et toujours ces mêmes rengaines « ouais mais tu t’en fous de pas t’épiler t’as pas d’mec », « faut que je m’épile j’ai un rencard », « tu t’épiles plus et il te dit rien ? Ca le dérange pas ? T’as pas peur qu’il te quitte ? », « ah mais c’est dégueu», « tu te laisses aller»…
Après la course Nike Paris Centre mi-octobre, je ne me suis plus épilée. Ca s’est fait très naturellement. Je déménageais à Londres, je commençais un nouveau travail qui m’angoissait terriblement; c’était bien le dernier de mes soucis que de m’épiler les aisselles. Et pourtant, ce n’est pas quelque chose de très chronophage. Je fais partie de celles qui passent un coup de rasoir sur les aisselles sous la douche toutes les 48h et on n’en parle plus. Seulement là, dans ma tête je me suis dit « on s’en fout ». Le mécanisme mental qui s’est fait c’est « je ne connais personne ici, je ne prévois pas spécialement de sortir faire la fête, il caille, je suis toujours en manches longues donc nique ».
J’ai tout d’abord remarqué que depuis quelques mois, la repousse de mes poils était de plus en plus lente et moins dense. Je me suis dit que ne pas me raser permettrait à mon corps de se rétablir, surtout quand on sait que le rasage est très agressif et traumatisant pour l’épiderme.
Et puis les occasions de sortir se sont présentées, j’ai été tentée de m’épiler mais en fait je me suis amusée à trouver des idées de tenues certes un peu plus pudiques, plus couvrantes (ouh la nonne) mais toujours aussi funs donc je ne me suis pas épilées, et nous voilà six mois plus tard, au poil.
Pourquoi je décide de sortir du placard le jour de la Journée Internationale de la Lutte pour les Droits des Femmes ? Est-ce que cette démarche qui était personnelle au début est devenue une revendication féministe ? Un peu oui. J’ai dégagé trois grands axes de réflexion (on se croirait en DST au lycée) à partir d’un moment de vie banal. Je ne compte plus le genre de discussions entre filles que j’ai eu, en toute détente à parler de nos vies, de nos règles, de nos poils… Et toujours ces mêmes rengaines « ouais mais tu t’en fous de pas t’épiler t’as pas d’mec », « faut que je m’épile j’ai un rencard », « tu t’épiles plus et il te dit rien ? Ca le dérange pas ? T’as pas peur qu’il te quitte ? », « ah mais c’est dégueu», « tu te laisses aller»…
I did not shave my armpits for six months. Some may think it’s because I want to become the ultimate feminist, the one who does not shave and holds signs up in demonstrations. Well, not at all.
Ever since the Nike Paris Centre race mid-October, I did not shave. It all went super naturally. I was moving to London, starting a new job which got me pretty anxious, I could not care less about shaving my armpits. Even though for me it was not something super time consuming: I am one of these girls who just quickly shave their armpits every 48 hours under the shower. But this time, I was just like « who cares ? ». My way of thinking was « I do not know anyone here, I don’t particularly plan on going out, it is freezing, I am always wearing long sleeves so fuck it ».
Especially since I noticed that it took my hair more time to grow back and it was less dense. So I thought not shaving will give my body time to heal - we all know that shaving is pretty agressive and traumatizing for the skin.
Then opportunities to go out came up, it was really tempting to shave but I found it funny to figure out outfit ideas, a little bit more « modest », less revealing (yeah, I’m a nun now) but still cool so I did not shave and here we are six months later.
Then why did I decide to « come out » on International Woman’s Day ? Did what was my personal decision at first turn into a feminist revendication ? A little bit, yes. I figured three main lines of thinking out of everyday life moments. I can’t count how many times we’re having girl talk you know, boys, periods, body hair and the same old song comes on: « but you don’t have to care about shaving, you don’t have a boyfriend », « I need to wax I have a date », « you don’t shave anymore and he does not say anything ? He’s not bothered ? Are you not scared he might leave you? », « ugh it’s gross », « you’re letting yourself go »…
Ever since the Nike Paris Centre race mid-October, I did not shave. It all went super naturally. I was moving to London, starting a new job which got me pretty anxious, I could not care less about shaving my armpits. Even though for me it was not something super time consuming: I am one of these girls who just quickly shave their armpits every 48 hours under the shower. But this time, I was just like « who cares ? ». My way of thinking was « I do not know anyone here, I don’t particularly plan on going out, it is freezing, I am always wearing long sleeves so fuck it ».
Especially since I noticed that it took my hair more time to grow back and it was less dense. So I thought not shaving will give my body time to heal - we all know that shaving is pretty agressive and traumatizing for the skin.
Then opportunities to go out came up, it was really tempting to shave but I found it funny to figure out outfit ideas, a little bit more « modest », less revealing (yeah, I’m a nun now) but still cool so I did not shave and here we are six months later.
Then why did I decide to « come out » on International Woman’s Day ? Did what was my personal decision at first turn into a feminist revendication ? A little bit, yes. I figured three main lines of thinking out of everyday life moments. I can’t count how many times we’re having girl talk you know, boys, periods, body hair and the same old song comes on: « but you don’t have to care about shaving, you don’t have a boyfriend », « I need to wax I have a date », « you don’t shave anymore and he does not say anything ? He’s not bothered ? Are you not scared he might leave you? », « ugh it’s gross », « you’re letting yourself go »…
Les poils et les standards de beauté
«ah mais c’est dégeu », « tu te laisses aller ». Combien de fois a t-on lié le fait de s’épiler, donc joyeusement arracher ses poils dans une douleur extrême ou encore raser en agressant sa peau et au risque de se couper salement et pisser le sang pendant des heures, au fait de prendre soin de soi ? Moi la première, à chaque fois que je prends le temps de m’épiler c’est toujours dans le cadre d’une journée détente masque du visage - soin pour les cheveux - épilateur électrique.Regardez les pubs, que des nanas en mode « cocooning trop de love je prends soin de moi dans ma salle de bain rose et blanche ou au bord d’une piscine en vacances ». Bon alors, ça, non, plus jamais, la barbe (t’as kiffé mon jeu de mot?) de ces pubs. C’est comme les pubs pour les protections périodiques (autre sujet pour un autre post…). On nous vend un standard de beauté en nous faisant croire que c’est pour notre bien. Alors qu’en fait pas du tout hein, les poils sont souvent là pour protéger des endroits sensibles (les sourcils et les cils protègent les yeux, les poils de nez protègent nos muqueuses, nos poils pubiens protègent le berceau de l’humanité (je voudrais bien dire vagin mais certain-e-s risquent de tourner de l’oeil)). Ce sont par ailleurs des standards de beauté complètement fucked up qui en disent long sur une société limite pédophile hein puisqu’on dit à la femme qu’elle n’est belle si et seulement si elle a le corps aussi lisse que celui d’un bébé. Ah c’est beau de protester contre la sexualisation des enfants dans les médias (coucou les Stranger Kids) ! Enfin, qu’est-ce qu’on se marre devant l’hypocrisie de ces standards quand soudain pour les hommes, il n’y a aucun problème, gardez vos poils, c’est viril, c’est sexy. L’hygiène? La beauté? Non voyons, il n’y a que chez les femmes que c’est répugnant d’être poilu. Simple exemple: mon schéma de réflexion quand j’ai pris la décision de ne plus m’épiler: « je ne connais personne ici, je ne prévois pas spécialement de sortir faire la fête », on est carrément dans « cachez-moi ce poil que je ne saurais voir ». Vu que j’étais consciente que j’allais me terrer chez moi et qu’il n’y avait que très peu de chances que j’expose au reste du monde mes poils répugnants, la décision a été facilitée. Vous auriez vu la tête de ma mère quand je lui ai montré mes aisselles y a deux semaines c’était quelque chose ! Je fais la grimace aussi souvent quand je vois des femmes velues - parce que j’ai moi aussi intégré le fait que poil sur une femme = dégueulasse. J’étais super angoissée quand je suis allée chez le masseur tous poils dehors il y a deux semaines, encore plus quand j’ai découvert que mon masseur était un homme. Je ne suis pas une exception à la règle.
Pensée particulière à la femme noire et à la femme asiatique qui se font assaillir de toute part par des critères de beauté euro-centrés qui peuvent déjà les mettre en danger (défrisage, décoloration de la peau, chirurgie esthétique) et qui de surcroit subissent les injonctions sur leurs corps de femmes. Vos standards de beauté, vous savez où vous pouvez vous les carer.
Bodyhair and beauty standards
« ugh it’s gross », « you’re letting yourself go ».How many times did we link taking our hair off, which means happily ripping our hair in excruciating pain our shaving and hurting our skin at the risk of accidentally cutting ourselves and bleed for hours, to taking care of ourselves ? I do myself, every time I take the time to remove my hair it is always part of a « me-day » you know, face mask, hair mask, epilator.
Analyze commercials, it is all about women in a « cocooning-look-at-me-taking-care-of-myself-in-a-pink-and-white-bathroom-or-by-a-pool-on-holidays » mode. I’m so fed up with these ads ! It’s like ads for feminine hygiene products (but that’s another topic for a different blogpost).
We are being sold beauty products by being advertised that this is for our own good. But it is actually not, body hair are there to protect sensitive areas of our bodies (eyebrows and eyelashes are here to protect - guess - our eyes, nose hair are here to protect our nasal mucosa, pubic hair are here to protect our vaginas (there, I said the V word)).
These beauty standards are moreover so fucked up and revealing about ouf messed up borderline pedophile society because hey they are basically saying women are only beautiful when they look like hairless babies. So much for protesting against the sexualisation of children (hi there Stranger Kids !).
Finally, ô the double standards ! Men, keep your body hair, it is manly, it is sexy, no problem ! Hygiene? Beauty ? Who cares, body hair is only filthy and disgusting on women. Here’s my example: my way of thinking when I decided not to shave anymore was « I do not know anyone here, I don’t particularly plan on going out ». I was very conscious that I was about to hide in my bedroom and there were little chances of me exposing to the rest of the world my disgusting body hair, the decision was easy to make. You should have seen the look on my mom’s face when I showed her my armpit hair two weeks ago ! I make a face as well when I see hairy women - because I also assimilated the fact that hair on women = disgusting. I was super anxious when I went to a massage appointment with my fully grown hair two weeks ago, even more when I found out the masseuse was a man. I am no exception to the rule.
I just want to mention Black and Asian women who have to deal with euro-centric beauty standards that put them sometimes in dangerous positions (hair straightening, skin bleaching, cosmetic surgery) but also have to deal with injunctions on their female bodies.
You know where you can put your beauty standards.
Les poils et le rapport aux hommes
Le moment venu est de cracher un peu plus sur la société hein, surtout la société patriarcale (j’en vois dans le fond qui roulent déjà des yeux). Les hommes ont le pouvoir sur les femmes, les femmes sont en position d’infériorité - de soumission - et inconsciemment se jugent, se jaugent à travers le regard des hommes. Joie.Inconsciemment, on est quasiment en permanence en train de se plier à ce que les hommes attendent de nous. Il faut que nous soyons belles et sexy, et toujours prêtes à les satisfaire sexuellement. Et par prêtes j’entends parmi de nombreuses choses: épilées. « faut que je m’épile j’ai un rencard », « tu t’épiles plus et il te dit rien ? Ca le dérange pas ? T’as pas peur qu’il te quitte ? ». CQFD.
J’ai un souvenir très fort de ce moment, je peux quasiment entendre la voix de la personne qui a prononcé ces mots, j’avais roulé les yeux si fort, j’ai vu l’arrière de mon crâne. « IL ne te dit rien, ça ne LE dérange pas ». On parle des poils d’une femme là, de son corps, de sa décision personnelle. Comment - surtout dans une situation où ce sont deux amies très proches qui se parlent - peut-on mettre dans l’embarras, reprocher à une femme de ne pas faire quelque chose à SON corps parce que cela peut ne pas satisfaire un homme ? Vous vous rendez compte où il n’y a que moi que ça horripile ?
Body hair and the relationship with men
The time has come to trash talk a little bit more on our society, and the patriarchy (I can see you rolling your eyes). Men have power over women, women are in position of inferiority - in submission - and unconsciously judge themselves, measure themselves through the eyes of men. Ô happy life.Unconsciously, we are always bending to what men expect from us. We have to be good looking and sexy, always ready to sexually satisfy them. And by ready, I mean among other things: be hairless. « I need to wax I have a date », « you don’t shave anymore and he does not say anything ? He’s not bothered ? Are you not scared he might leave you? ». There you have it.
I have a vivid memory of having this conversation, I can literally hear the voice of the one who said these words. My eyes rolled so hard I saw the back of my skull. « HE does not say anything, HE is not bothered ». We are talking about a woman’s hair here, her own body, her personal decision. How on Earth - especially as these two ladies are close friends - can one shame another woman for not doing something to HER body just because it might upset a man ? Am I the only one pissed off here ?
Les poils et la notion de célibat
On évolue dans une société hyper-sexualisée, où le sexe vend, le sexe se consomme à la chaîne et « t’es pas bonne si tu fais pas du sexe, t’as walou ». Du coup, il faut entretenir ce culte du sexe, du « moi sexuel ». Du coup, il faut s’épiler. Car si on a un poil qui dépasse, tout le monde traduit par « célibataire ». « ouais mais tu t’en fous de pas t’épiler t’as pas d’mec ». CQFD. Remettez les pièces du puzzle dans l’ordre: l’homme veut une femme épilée, principalement parce que c’est « beau » et ça l’excite sexuellement. La femme qui ne se plie pas à ça est de facto célibataire - ou lesbienne parce que ces critères de beauté son pensés par et POUR les hommes. Être célibataire et surtout ne pas être sexuellement actif n’est pas très séduisant dans notre culture du paraître sur les réseaux sociaux/Instagram, dans notre société hyper sexualisée.Body hair and the single status
We live in a sexually charged society, sex sells, sex is being consumed at high speed rate, we are being judged by how sexy we are and how much sex we get. We are being taught to maintain this sex status, this sexual persona. So we have to remove our hair. Because if we keep our hair, it means that we are not having sex so we are single. « but you don’t have to care about shaving, you don’t have a boyfriend ». There you have it.Put the puzzle pieces back together: men want hairless women, mainly because it is « good looking » and it arouses him. If women do not bend to this then they are de facto single. Being single - or gay because these beauty standards were created by men FOR men. Being single and moreover not being sexually active is not really interesting in our society of appearances, social media, Instagram, in our hyper-sexualized culture.
Free The Hair 🌞 pic.twitter.com/bOr66bm4EO— AngryBlackWoman (@AlohaTallulah_) 12 décembre 2017
Je sais que parler poil autour de soi, parfois ça peut être gênant. Syana en a tellement marre de moi et des mes histoires de poils quand il faut aller shooter et que je ne me suis pas épilée les jambes. Anoushka appelle ça la Chewbakance et ça dédramatise les choses. Je pense qu’avant de révolutionner le monde, il faut surtout dédramatiser les choses. Ce ne sont que des poils. Je me balade jambes poilues chez moi devant ma famille y compris mon père et mon frère, ça ne choque personne. J’ai vu des photos de ma mère dans les années 80/90 à la plage avec ses poils et elle est tellement jolie. J’ai vu les femmes à barbe avec Rihanna ou dans The Greatest Showman et ça m’a parlé moi qui passe mon temps à décolorer mon duvet, j’ai vu une fille à la manifestation Reclaim Our Night à Londres qui marchaient avec les jambes recouvertes de longs poils blonds, elle était superbe. Je ne suis clairement pas encore arrivée à ce stade là, à faire un doigt d’honneur à mes complexes créés de toute part par cette société. Vous pouvez me traiter d’hypocrite, je m’apprête à m’épiler incessamment sous peu pour aller en Floride. Ca me brise le coeur de devoir raser mes poils que j’ai appris à aimer et que j’ai regardé grandir (mes bébés !). Mais c’est une expérience que j’ai appréciée et que je renouvellerais très certainement. J’espère que mes mots encore une fois un peu bancals et mal organisés feront pousser des idées dans vos têtes. Ca peut paraître comme un non sujet, un mauvais combat (je lis tellement les arguments des fachos quand on parle de racisme, cheveux, blackface etc que j'applique déjà leur rhétorique ici) mais comme pour pour la lutte contre le racisme, libérer ses cheveux peut être le point d'entrée à un combat sur d'autres sujets moins "légers", libérer ses poils peut faire de même.
I know that talking about body hair to people is a little bit embarrassing. Syana is done with my hair issues when we have to shoot and I didn’t remove the hair on my legs. Anoushka calls it « the Chewbakance » and it tones everything down. It is just hair. I walk around in my house with my hairy legs and my brother or my father can not care less. I saw bearded women in Rihanna videos or in The Greatest Showman and I was moved because I spend so much time bleaching my upper lip hair. I saw a lady at the Reclaim Our Night protest in London walking around with magnificent long blond hair on her legs, she was gorgeous. I am clearly not there yet, you know, showing the middle finger to my body insecurities that were created by society. Call me a hypocrite because I am about to shave my beloved armpit hair to go to Florida in a couple of days. It breaks my heart to remove them because I learnt to love them and watched them grow like my own little babies. But this is an experience I am glad I made and that I will surely renew. I hope my broken English and unorganized thoughts will be fruitful in your heads. I know it might seem like it is not topical, not the right battle to fight at the moment (I read so many comments from dumb people online when racism, afro hair or blackface is being discussed that I know the rhetoric now) but like the fight against racism, freeing our hair might be the first step leading to "more serious" fights, freeing our body hair might be too.
Armelle De Oliveira
Je me reconnais complètement dans ta réflexion. Je pense que c'est surtout une préférence personnelle. Perso, je n'ai jamais été assidue sur l'épilation. Plus le temps passe et moins je m'épile. D'ailleurs cet été c'était zero épilation ! Bisous poilus ;) Melle
RépondreSupprimerMerci ma belle pour ton commentaire ! Je me sens moins seule ! Depuis que j'ai publié mon article y a pas mal de filles qui me disent qu'elles ne s'épilent plus non plus, ce qui prouve à mes yeux que ce qu'on essaie de nous vendre est super archaïque et dépassé. Libérons-nous !
SupprimerLes dictats de la mode et de la société sont vraiment étouffants. Je ne vois pas en quoi cela peut gêner les autres de voir quelques poils. C'est un choix personnel qui ne regarde personne d'autre que toi. Et ça n'a rien de dégoutant. Au contraire, c'est naturel!
RépondreSupprimerTrès chouette ton article en tout cas! :)
Bises!
Thank you very much for your good blog
RépondreSupprimerBedava Sohbet Et
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Meuf j’ai tenu deux mois moi !! Chapeau xx
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